L'injection de micro-particules d'oxyde de titane est proposée par Peter Davidson

Régulièrement la question d’un bricolage in extremis de la planète pour nous sauver des catastrophes du réchauffement climatique est posée. Cette fois, il s’agit de disperser des dizaines de millions de tonnes de particules très fines (moins de 1 micron) d’oxyde de titane dans la stratosphère. L’oxyde de titane est un pigment très courant utilisé dans les peintures ou les encres.

 

Les particules joueraient le rôle de réfléchissant, diminuant la quantité d’énergie solaire reçue à la surface de la planète. Cette approche qui reviendrait beaucoup moins cher aux industriels que de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre est largement décriée par les tenants du développement durable.

 

L'injection de micro-particules d'oxyde de titane est proposée par Peter Davidson dans un article publié ce jour par le magazine TCE Today de l’Institution [britannique] des ingénieurs chimistes dont le scientifique fait partie. Davidson est également membre de l’Académie royale des ingénieurs (Royal Academy of engineering).

 

Davidson estime que pour mettre en œuvre son plan il faudrait utiliser un système de ballons et de pompes à haute pression pour un coût annuel de l’ordre de 800 millions d’euros et que la poudre de perlimpinpin que fournirait [avec plaisir] l’industrie chimique ne coûterait que de l’ordre de 4 milliards d’euros par an. Le programme est prévu pour 50 à 150 ans, avant que nous ne soyons capables de mettre des miroirs géants sur orbite ou de construire des tours de 20 km de haut.

 

Dans son article, Peter Davidson fait état d’une grande mansuétude pour les pays les plus pauvres de la planète, pour lesquels il considére qu’une telle solution de géo-engineering (ingénierie de la Terre) devrait être financée par une œuvre de charité mondiale.

 

La proposition de Peter Davidson s’inscrit dans une réflexion d’une partie de la communauté scientifique pour la mise en œuvre des solutions de la dernière chance. La géo-ingénierie est dénoncée par les défenseurs d'un développement durable, comme un ensemble de techniques d’apprentis sorciers et une fuite en avant suicidaire, "une approche à couper le souffle par son audace et sidérante par son arrogance"  selon Clive Hamilton Professeur d'Ethique publique au CAPPE, Centre australien de Philosophie et d'Ethique publique appliquées.

 

Sachant que les apprentis sorciers comptent bien qu’à l’incapacité des états de la planète à s’accorder sur un plan de lutte contre le réchauffement climatique, succédera un temps de panique où il faudra bien mettre son gilet de sauvetage. Sauf que le gilet de sauvetage enfilé et une fois à l'eau, il n’y aura pas de secours à attendre, pas de navire en vue, pas de terre ferme. 

 

Écrit par Yves Heuillard  Le 11 mai 2012

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Commentaires: 1
  • #1

    Sapin Rouge (dimanche, 15 mars 2015 15:47)

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