Dans la classification des nuages de l'OMM (Organisation Météorologique Mondiale), le type de nuage se rapprochant le plus des contrails persistants est le cirrus.
Les cirrus peuvent occuper jusqu'à 30% du ciel, voir plus dans certaines régions. Ils se forment généralement lorsque de la vapeur d'eau se transforme en cristaux de glace à une altitude supérieure à 8000m. Ainsi, la lumière directe du soleil est filtrée d'environ 20%.
De plus, en réfléchissant la luminosité du soleil vers l'espace, les cirrus réduisent l'énergie solaire disponoble sur terre; appelé l'effet Albédo.
Donc, plus les cirrus sont bas, plus l'effet Albédo domine et plus les cirrus refroidissent le climat. Il faut prendre compte aussi que les cirrus froids de haute altitude peuvent soit réchauffer, soit refroidir le climat.
Il est clair que les émissions des avions ont un impact significatif sur le climat, mais il est difficile de le mesurer. Pourtant, après les événements du 11 septembre 2001, les avions de lignes commerciales de l'espace des USA ont été cloués au sol pendant 3 jours.
Une étude rendue publique 2 ans plus tard faite par David J.Travis, Andrew M.Carlton et Ryan G.Lauristen, montre un accroissement de la température d'environ 1.1C, en comparaison avec les valeurs normales enregistrées ces 30 dernières années, dans la periode du 11 au 14 septembre.
Plus surprenant encore, le fait que dans les régions où il avait été rapporté que la couverture de contrails persistants était la plus abondante, présentaient une hausse de l'amplitude quotidienne de la température qui dépassait plus de deux fois la moyenne matinale dans ces régions. Ensuite, lorsque le traffic aérien a repris, on a pu constater une chute d'environ 0.8C de la température. (Annexe 6)
Pour commencer, il faut savoir que les précipitations se produisent lorsqu'il y a:
Ainsi les liens avec les contrails persistants sont les suivants:
La conclusion du Professeur D.Rosenfeld de l'institut des Sciences de la Terre de l'Université hébraïque de Jérusalem, nous éclaire, quant à la relation entre l'émission des réacteurs et l'augmentation ou la diminution des précipitations.
Il en est sorti que le facteur critique qui contrôle comment l'énergie est distribuée dans l'atmosphère, se trouve être la quantité d'aérosols émis.
Les aérosols agissent comme un écran réduisant la quantité d'énergie, et diminuent ainsi l'évaporation, donc, la formation de nuages.
Mais aussi, ils agissent comme des points de rassemblement pour capter l'humidité de l'air, comme des noyaux de condensation.
Par contre, s'il y a surplus de ceux-ci, aucune précipitation ne peut avoir lieu, puisqu'il n'y a plus assez d'eau à partager entre les particules d'aérosols.
Donc, lorsqu'on ajoute des aérosols dans un air propre, on augmentera les précipitations. Au delà d'un certain point, l'accroissement d'aérosols diminura les précipitations. (Annexe 7)